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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 23:05

 

La Loi Veil du 17 janvier 1975 a été une vraie révolution dans les mœurs. Elle légalisait une bonne fois pour tout le droit à l’IVG. Depuis, elle a été suivie par bien d’autres dispositions comme celle en 1982 qui introduit le remboursement de l’acte ou encore celle de 2001 qui porte à 12 semaines de grossesse le délai légal. Pourtant 40 ans plus tard, l’avortement semble toujours difficile en France. Voilà pourquoi de nombreuses femmes se dirigent aujourd’hui vers des cliniques étrangères pour mettre fin à leur grossesse. Alors, qu’est-ce qui les poussent à passer la frontière pour faire exercer leur droit ?

 

Les obstacles à l’avortement en France

 

Même si en 2014 la loi parité homme / femme supprime  la notion de « détresse » comme justification de l’IVG, il reste encore beaucoup à faire car les femmes doivent toujours attendre 7 jours de réflexion (délai obligatoire) avant de se voir prescrire un RDV.  Tout comme la clause de conscience des médecins qui se refusent à la pratiquer joue aussi pour beaucoup dans cette histoire car elle n’a, à ce jour, toujours pas été supprimée.

 

Par conséquent, les femmes se retrouvent encore sous la pression. Mais celle des professionnels cette fois-ci. Alors par peur de se retrouver hors du délai légal, elles préfèrent s’adresser à d’autres dans d’autres pays où il est moins compliqué de se faire avorter. Autre raison : la fermeture de plus en plus d’établissements pratiquant l’IVG. Un rapport du Haut Conseil a établit que 130 de ces établissement avaient fermé leurs portes au cours de ces dix dernières années.

 

Toutes ces difficultés peuvent amener certaines femmes à se retrouver « coincées » et voient leur délai légal dépassé. 

Voilà les raisons pour lesquelles elles se dirigent vers des pays comme l’Espagne ou les Pays-Bas par exemple.

 

Des délais supérieurs ailleurs

 

Certains plannings familials, conscients des nombreuses contraintes auxquelles elles font face, indiquent aux femmes qui ont dépassé le légal d’IVG en France les pays dans lesquels où il sera toujours possible pour elles de la pratiquer. Elles sauront ainsi les démarches à suivre et auront même une liste des établissements vers lesquels se diriger.

 

En effet, certains pays pratiquent encore l’IVG après 24 semaines de grossesse. C’est le cas de l’Angleterre par exemple ou encore des Pays Bas si les médecins estiment que la femme est en situation de détresse. En Espagne, le délai à ne pas dépasser est de 22 semaines (en cas de malformation fœtale). En comparaison, l’Allemagne et la Belgique l’autorisent jusqu’à 14 semaines  et la Suède 18 semaines sur simple demande de la femme.

 

Le choix de la méthode

 

La méthode de l’IVG n’est pas toujours un choix libre pour les femmes. La tendance dérive vers des IVG médicamenteuses le plus souvent et parfois dans la limite des 12 semaines de grossesse (au-delà de 7 semaines, cette méthode est considérée comme non appropriée par la Haute Autorité de Santé car douloureuse à ce moment-là.  

 

Vers un nouveau plan pour améliorer l’accès à l’IVG

 

Pour mettre fin au choix souvent imposé des médecins pour l’une ou l’autre des méthodes d’IVG et pour qu’ils ne refusent plus de pratiquer l’acte après 10 semaines de grossesse, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, souhaite pour le début d’année 2015 (pour l’anniversaire des 40 ans de la Loi Veil) mettre « un plan cohérent pour améliorer l’accès à l’IVG sur l’ensemble du territoire » (entretien du 21 novembre 2014 au magazine Elle).

 

De plus, et même si à l’heure actuelle l’acte est 100% remboursé en France, elle souhaite également que les frais annexes soient pris en charge eux-aussi comme la consultation obligatoire avant l’IVG et les analyses avant l’acte.

 

 

(écrit pour autrui)

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